du Domaine de Criska

du Domaine de Criska Berger Blanc Suisse

Berger Blanc Suisse

La PROPRETE

La PROPRETE

L'apprentisage de la propreté ... où tout l'art d'apprendre à l'autre réside dans l'art de se faire comprendre !!!



Voici à ce propos, un très bon article écrit par Danièle MIRAT, vétérinaire comportementaliste.

Vous comptez peut-être 

acquérir un chiot (ou bien vous l’avez depuis peu) et s’impose pour vous de lui 

apprendre la propreté. 



Ce premier grand 

apprentissage n’est pas toujours facile à faire faire au jeune animal qui vient 

d’être propulsé chez vous, alors qu’il a été arraché brutalement à sa mère et sa 

fratrie en perdant tous ses premiers repères de vie. Désorienté, il a avant tout 

besoin de tranquillité émotionnelle pour aborder ce difficile 

apprentissage. 



C’est dans l’accueil 

spontané, tendre et indulgent de ses nouveaux maîtres (mais pas leur toute 

permissivité pour autant !) que le chiot trouve cette tranquillité et peut ainsi 

reporter sur eux l’attachement qu’il avait pour sa mère et sa 

fratrie.



C’est sur cet 

attachement qu’il vous revient de bâtir la confiance en vous de votre chiot, 

parce qu’un apprentissage ne se réalise jamais mieux que dans la 

confiance.



Mais 

au fait qu’entendons-nous par « propreté du 

chiot » ?



 



Pour lui, propreté 

signifie ne pas faire sur les lieux de couchage et de nourriture. C’est ce qu’il 

a déjà appris avec sa mère chez ses éleveurs (dans le cas des meilleures 

conditions d’élevage).



En effet, dès la 

naissance et tant qu'ils tètent, les chiots sont incapables d’éliminer seuls 

spontanément. C’est leur mère qui provoque l’élimination et en absorbe les 

produits, tenant ainsi le couchage propre. 



Dès que ses 

chiots commencent à manger une nourriture solide, elle n'ingère plus leurs 

déjections et les pousse alors à aller faire leurs besoins en dehors du 

nid



Si vous l'accueillez à 

8 semaines (âge minimum légal de vente) le petit animal est donc déjà "propre", 

car il ne faisait plus ses besoins dans le nid.



Le chiot doit donc 

s’ajuster sur notre point de vue de la propreté quand il arrive dans nos 

maisons : c'est-à-dire faire ses besoins en dehors de l’habitation. Il s’agit 

pour lui d’élargir jusqu’en extérieur l’espace entre le nid où il n’élimine plus 

et l'endroit où il pourra se soulager.



Pour lui faire 

comprendre ce que vous attendez donc de lui, et toute manière forte ne 

favorisant jamais les apprentissages, c’est dans le calme que vous devrez 

procéder pour son bon équilibre.



Préalable 

pour faciliter l’apprentissage :



· 

Distribuer la 

nourriture selon un protocole précis et à heure fixe afin de mieux gérer 

l’élimination.



Pour une bonne 

régulation du comportement alimentaire du jeune animal, en dehors des repas de 

la famille (où l’on ne donne rien au chiot), on le laisse manger seul au calme 

et on lui retire sa gamelle ¼ d’h plus tard, qu’elle soit vide ou pas, et même 

chose aux repas suivants (toujours en laissant l’eau 

disponible).



Sachant que le chiot se 

soulage habituellement après ingestion de nourriture, on facilite donc son 

apprentissage de la propreté en le sortant à ces moments 

là.



· 

Limiter l’espace que le chiot peut occuper (surtout en votre 

absence) et décider d’un lieu de couchage. 





Vous 

réduisez ainsi les zones que le jeune animal peut souiller bien sûr, mais aussi 

vous imposez votre contrôle sur l’espace de vie en continuant ce que sa mère 

faisait en rappelant ses chiots à l’ordre quand ils s’éloignaient trop des zones 

permises.



Que ce 

soit pendant vos absences, pour le repos en journée ou pour la nuit, la cuisine 

est souvent la pièce retenue comme lieu de couchage parce que facile 

d’entretien. 



Un 

chiot dort beaucoup, il va donc s’y reposer de nombreuses heures et souhaite se 

soulager presque automatiquement à chacun de ses réveils. Le sortir juste à ces 

moments là, garantit une fois encore d’obtenir facilement des 

éliminations.



Un chiot de 8 semaines 

ne peut pas se retenir plus d’1h ou 2 dans la journée, 3 ou 4h la nuit, et il ne 

faudra pas attendre de lui une réelle capacité à se retenir plusieurs heures 

avant l’âge de 6 mois.



Si l’on peut le sortir 

après les siestes, les repas ainsi qu’après les séances de jeux (où le chiot 

éprouve aussi facilement le besoin d’éliminer) il est aisé d’obtenir en quelques 

semaines un jeune animal qui se soulage facilement 

dehors.



Être aussi disponible 

n’étant pas toujours possible il faut donc prévoir qu’il va naturellement se 

soulager dans la maison, sans qu’évidemment cela soit à punir (puisque c'est un 

besoin naturel).



Sortir 

le chiot souvent et dès son plus jeune âge (mais pas dans n’importe quelles 

conditions)



Puisque le chiot 

élimine spontanément après ses repas, siestes et parties de jeux, s’il se met à 

tourner en flairant le sol après l’un de ces moments, mieux vaut réagir 

promptement et le sortir de suite !



Au début de 

l’apprentissage choisissez de l’emmener en laisse toujours aux mêmes endroits un 

peu tranquilles et propres si possible, pour qu’il s’y familiarise et puisse 

trouver confiance pour s’y poser.



Pour apprendre à 

éliminer dans n’importe quel environnement extérieur, un chiot a besoin d’être 

assez assuré en lui, et sa confiance en vous au bout de la laisse l’y 

aidera.



Les endroits bruyants, 

très fréquentés de gens et de congénères perturbent et distraient le chiot... 

idem quand on cherche à jouer avec lui lors de toutes les sorties... il se 

soulagera sûrement en rentrant à la maison ! On est tellement plus tranquille 

chez soi !



 



Attendez 

pas les deniers vaccins pour le promener ! Il y a plus à craindre 

à ne pas poursuivre une bonne socialisation au milieu extérieur en ne le sortant 

pas, qu’à le maintenir à l’intérieur par peur des infections 

possibles. 



Il est pour cela 

conseillé de le sortir avant ses 3 mois. Le risque infectieux est minime par 

rapport à celui de vous retrouver avec un chiot qui ne saura pas aborder sans 

crainte les sorties en milieu urbain surtout, parce qu’il n’y aura pas été 

familiarisé assez tôt.



Risque encore majoré 

s’il vient d’un élevage isolé en campagne où il n’a pas été en contact du tout 

avec les bruits de rue.



Sans pour autant 

l’emmener tout de suite faire ses besoins sur les trottoirs les plus 

fréquentés ! (parce que justement souvent les plus sales) il y a urgence à le 

confronter progressivement à toute situation qu’il sera amené à vivre plus 

tard.



Il deviendra ainsi un 

chien équilibré en toute occasion et environnement, capable de faire ses besoins 

en laisse où que vous alliez.



Et même si le chiot 

dispose d’un jardin, cela ne dispense surtout pas de le sortir dans la rue pour 

les raisons précédemment exposées.



Comment 

procéder :



Une fois repéré « le 

bon endroit » propre et tranquille, promenez-y le chiot en le laissant flairer, 

sans marquer votre impatience qu’il percevrait finement et qui ne ferait que le 

stresser et certainement pas se soulager 

rapidement. 



Pour éliminer, il peut 

préférer un sol absorbant, sableux ou avec petits cailloux ou bien de l’herbe 

(pas toujours facile dans les grandes villes !) habitude qu’il a peut-être déjà 

pris chez ses éleveurs. 



Ramenez-le toujours à 

cet endroit là, et vous y obtiendrez plus facilement ses 

éliminations.



Dès que le chiot s’est 

exécuté, félicitez le et montrez votre approbation avec une caresse de la main 

et la voix , pour qu'il comprenne que c'est exactement ce que vous attendez de 

lui.



Attention cependant à 

bien attendre qu'il ait juste terminé pour le féliciter, car il pourrait 

s'arrêter pris par l’émotion ! 



A proximité de lieu 

d’habitation, en ville, à l’intérieur de résidences, etc. prévoyez toujours vos 

petits sacs pour ramasser ses déjections. Vous participez ainsi à plus de 

propreté et à faire aimer les chiens de ceux qui ne les voient que comme une 

nuisance !



Vous pouvez alors 

poursuivre un peu la promenade toujours en laisse et petit à petit agrandir le 

périmètre d’exploration, lui proposer un de ses jouets (mais anticiper et 

interdire toute prise en gueule de papiers, cailloux, 

etc.)



Progressivement, vous 

rendez l’extérieur familier et positif et surtout sans rentrer tout de suite dès 

les besoins faits, au risque que votre chiot n’associe rapidement « pipi/caca » 

= fin de la balade !



Si 

le chiot se soulage à la maison



A supposer que l’on 

soit assez disponible, il est bien sûr laborieux de sortir le très jeune chiot 

de 6 à 8 fois dans la journée (et 1 ou 2 fois la nuit !) si l’on n’a pas une 

maison avec jardin. Il y aura donc bien quelques « accidents » de parcours 

devant lesquels il est capital de réagir avec justesse, pour optimiser 

l’apprentissage.



Si vous ne prenez pas 

votre chiot juste le fait en train de se soulager, ne le grondez surtout pas. 

N’allez pas le frapper ou lui infliger la trop fâcheuse et trop pratiquée 

punition de lui mettre la truffe dedans ! Cela ne lui apprend rien sinon à vous 

craindre sans comprendre. Le chien est dans son présent et n'associera pas votre 

soudaine colère avec le fait de s’être soulagé il y a quelques 

instants



La mine penaude qu'il 

adoptera à chacun de vos accès de fureur quand vous surprendrez un pipi dans la 

maison, ne sera (en langage chien) que l’attitude de soumission d’un chiot qui 

craint votre colère et réclame votre apaisement.



L'idée sotte et tenace 

qu'il "se sait coupable" et demande pardon ne doit pas vous effleurer, cette 

interprétation n’est qu’anthropomorphisme !!



Par contre si vous le 

voyez flairer, tourner et vouloir se poser n’importe où, saisissez-le gentiment, 

emmenez-le dehors ou à l’endroit de l’appartement que vous avez prévu pour 

cela.



Félicitez le bien 

chaleureusement si vous avez la chance qu’il s’exécute et termine là où vous le 

mettez.



Le but est qu’il 

finisse par associer que vous souhaitez qu’il se soulage à cet endroit là et pas 

ailleurs. Mais aussi et surtout qu’il ne craigne pas votre présence quand il a 

une envie qu’il ne peut retenir. Car alors il pourrait ne plus faire facilement 

en laisse dehors (craignant votre proximité), ou bien aussi chercher à 

dissimuler ses déjections de la nuit par exemple en les absorbant ! (Une des 

causes de coprophagie chez le chiot).



Quand vous ne l’avez 

pas surpris, contentez-vous de ramasser ou éponger hors de sa présence pour 

qu’il ne prenne pas votre position accroupie pour un appel au 

jeu !



Un nettoyage ensuite à 

l'eau vinaigrée est préférable à l'eau de javel dont l'odeur serait plutôt 

incitatrice à recommencer à cet endroit là !



Si l’on a pu offrir des 

conditions d’apprentissage optimales, le chiot est propre entre l’âge de 4 à 6 

mois, mais parfois un peu plus tard quand justement on le laisse seul de 

nombreuses heures.



Alors soyez 

indulgent avec votre chiot, ne punissez jamais pour cet apprentissage comme pour 

aucun autre, ceci n’est en rien éducatif ! 



On 

obtient bien davantage et plus vite, en récompensant un comportement souhaité, 

plutôt qu’en punissant le comportement non 

désiré.